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 Steam, un monstre trop sympathique ?

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Aronaar

Aronaar


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MessageSujet: Steam, un monstre trop sympathique ?   Steam, un monstre trop sympathique ? I_icon_minitimeJeu 10 Juil - 15:41

Il y a parfois de petites choses, dans l'existence, qui font naître en vous un bref éclair de lucidité (quant à savoir si cette dernière est d'une grande justesse, c'est une autre histoire).
Surtout par rapport à quelque chose dont on a tellement l'habitude qu'on finit par ne plus trop réfléchir à son propos.

Mon dernier petit éclair en date, pour ce qu'il vaut, m'est venu après l'acquisition d'un trésor des profondeurs infernales, Overcast- Walden and the Werewolf. L'aspect de la page vous permettra probablement de comprendre pourquoi, et mon test sur Romstation également si vous êtes curieux.
Steam est au marché du dématérialisé ce qu'est Windows aux ordinateurs, pas encore aussi tentaculaire peut-être. Pionnier dans le genre, utilisé par une majorité d'utilisateurs, il représente plus ou moins le système par défaut.
Et alors que Windows, le marché se diversifiant et quelques consciences s'allumant, n'est plus toujours plébiscité, Steam serait encore ce qu'on fait de mieux en la matière. Plus de trois milles jeux en rayon, des facilités pour créer des mods, une aubaine pour le multijoueur, des groupes, de la communication, des soldes hebdomadaires ; la plate-formes est un tout en un avec des avantages certains.

Et pourtant, il y a de gros cailloux dans le potage, qu'on oublie parfois un peu.

- Le Digital Right Management conçu pour tenir le joueur en laisse. Sur les CD d'installation de Rise of Legends on pouvait lire la mention : " il est interdit de prêter ce jeu. " Intimation bien prétentieuse, mais pour Steam, c'est chose avérée- sauf à partager sa bibliothèque (possible avec une seule personne, et mieux avoir toute confiance), impossible de partager ou de revendre.
Passons sur le marché des cartes totalement gadget, le joueur n'a qu'un droit limité sur le produit qu'il acquiert. Évidemment cela se comprend d'une part, car les éditeurs veulent maximiser le profit, en essayant dans la mesure du possible de faire advenir l'équation un joueur = une copie.
En cas de perte ou compromission du compte, c'est tout un pataquès. Et surtout, cela pose la question du futur : quid de tous les jeux achetés lorsque Steam devra adopter un tout nouveau système et/ou être désactivé ? Cela n'arrivera peut-être pas avant dix ou vingt ans, mais cela finira bien par advenir.
            Or, ce n'est pas un état des choses immuable : Good Old Games, se spécialisant nettement plus dans le rétro (avec seulement un petit volet de jeux modernes, comme la série des Witcher), est sans DRM. Vous achetez le jeu, il est téléchargé sur votre ordinateur. Que vous perdiez votre compte ou sans connexion internet, les fichiers marchent pareillement, et peuvent être copiés pour être partagés librement, ad vitam eternam. La naïveté n'a pas sa place, les gros développeurs ne sont pas prêts de consentir à une telle chose, mais cela montre qu'il y a une voie pour plus de liberté.

- La tarification.  Le grand jeu de l'économie que toutes les devises sont loin d'être équivalentes, et si commercialement un euro fort peut être une sacrée épine, à notre niveau de petit consommateur, cela peut se transformer en aubaine. Actuellement un euro vaut environ 1,36$ ce qui présente un gain considérable.
Du moins, plus maintenant avec Steam, nous offrant joyeusement des prix identiques en dollars et en euros. Il est assez probable que Steam empoche déjà une commission avantageuse pour ses services de distribution, ce qui vient donc s'ajouter à une marge encore plus profitable pour le marché européen.
Avec toutes les économies réalisées en passant par le format virtuel - moins de distributeurs et d'intermédiaires, pas de packaging, de manuel papier et toutes les entreprises associées, pour ne citer que ça - l'acheteur non éclairé peut sentir que ce n'est pas si nettement répercuté sur le prix final.
Bien sûr cela vient aussi parfois, sinon souvent, des sociétés à l'origine des jeux- lorsqu'on voit un prix de 14€ pour une conversion PC d'un jeu mobile (Plague Inc. : Evolved) avec rien de fantastique lié à cette transposition, il y a de quoi grincer des dents.
Mais même sans cela, les prix prennent parfois des proportions aberrantes.
A nouveau, GoG, en n'imposant pas une tarification régionale, se montre plus avantageux.

- Le catalogue.  Fourni, certes. Permettant de retrouver des jeux autrement plus difficilement accessibles, d'accord. Une chance pour les petits studios et les indépendants de sortir de l'ombre- parfait. Cependant, Steam manque sévèrement d'un minimum de contrôle qualité sur les produits proposés. Il pourrait y avoir un grand débat sur la façon de juger cette qualité, mais en revenant sur Overcast, certaines limites sont franchies.
Il serait illusoire de partir se fier principalement à des indicateurs comme le score Metacritic, enfin, en ce qui concerne Greenlight (permettant à des jeux indépendants d'être publiés sur Steam s'il y a assez d'utilisateurs pour voter en leur faveur) les abus sont permis, dons de clés et graissages de pattes sont des pratiques réelles pour faire une bonne publicité. Pas quelque chose de rampant et généralisé, restons mesurés, mais ça manque terriblement de sérieux.
Entre ne pas être un gardien du temple étouffant et le tout-venant, il y a un juste milieu.

- Les reviews. Pouvoir donner l'occasion de s'exprimer à l'utilisateur c'est formidable en principe, chaotique en application. Steam montre qu'il n'a pas les moyens de policer tout ce beau monde, et les critiques d'une ligne, rabougries, clairement insuffisantes ou juste stupides sont légions.
Avec le comportement de la masse dans ses moments les moins brillants, de telles "critiques" se retrouvent très régulièrement propulsées dans le meilleur espace de visibilité alors qu'elles ne le méritent absolument pas.
Grosso modo, cela se transforme plus en section "avis" de JVC qu'en quelque chose de posé. Steam n'intervient que pour des cas réellement litigieux, ce qui est dommage. Tout autant que de voir pour certains jeux les critiques "les plus utiles" êtres positives, alors que des critiques négatives ont reçu à un taux d'approbation populaire plus important la fois en quantité et en pourcentage- c'est le cas d'Omerta, City of Gangsters.
Après plus de six mois d'existence, cela reste fort brouillon. Et rajoutez à cela des développeurs bannissant abusivement sur les forums de leur jeux quand pointe des critiques qu'ils estiment injustes ou autre.

Il peut y avoir également d'autres soucis, comme le passage sur des plateformes tiers (Uplay...) ou des problèmes techniques liés directement à la plateforme (tel que la connexion en multijoueur) dont la solution se fait parfois très longtemps attendre, si solution il y a.
In fine, il y a quand même pas mal à redire à Steam, continuant de dominer Gamestop, GoG et autre Desura, c'est l'embêtant - pour le consommateur - d'avoir en face de lui une société prépondérante sur le marché. Espérons juste qu'à l'avenir la concurrence puisse mieux se développer afin de faire changer les choses sur Steam, GoG en donne un espoir avec Galaxy, son logiciel de support multijoueur qui pourrait lui faire une petite ombre.
Le dématérialisé en lui-même va vers de beaux jours, dans une société consumée par l'envie de l'immédiateté et le désir de facilité, c'est un format tout indiqué...
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